Édition du lundi 3 novembre 2003
Dotations 2004 : l'AMF demande que l'on aille plus loin, en prenant en compte la moitié de la croissance
Lors du bureau du 30 octobre 2003, lAMF a pris position sur les principales dispositions du projet de loi de finances 2004 relatives aux collectivités locales, en faisant des propositions concrètes.
- Maintien du contrat de croissance et de solidarité
Lenveloppe des dotations de lÉtat évoluera en 2004 comme linflation et le tiers du PIB. Les collectivités locales étant le premier investisseur public du pays, lAMF souhaite, par principe et depuis lorigine, que lon aille plus loin, en prenant en compte la moitié de la croissance.
- Réorganisation des concours financiers
LAMF considère que cette réorganisation a le mérite daller dans le sens dune simplification mais quelle naboutit pas à dégager suffisamment de crédits pour assurer un niveau correct dévolution des différentes parts de la nouvelle dotation globale de fonctionnement, et notamment de celles consacrées à la péréquation. La part forfaitaire perçue par lensemble des communes est insuffisante pour couvrir la progression des dépenses locales, dont certaines ne sont pas maîtrisables car décidées au niveau national.
- Principe de péréquation
Les chiffres montrent que lÉtat laisse aux collectivités la charge dassurer elles-mêmes la péréquation. Or, pour lAMF, la dotation dintercommunalité, fixée par la loi et contribuant fortement à la réorganisation du territoire, devrait être financée par limpôt national et abondée par lÉtat.
Cette situation ne peut que conduire à une asphyxie progressive des finances communales et intercommunales et à une remise en cause de la pérennité de laction communale.
- Conséquences en matière dimpôts locaux
Les crédits consacrés à la péréquation, nettement insuffisants pour contribuer à réduire significativement les écarts de ressources entre collectivités, ne pourront quaboutir à une hausse des impôts locaux.
LAMF rappelle, une nouvelle fois, lurgente nécessité dune révision générale des bases et souligne son attachement au maintien dun impôt local sur lactivité économique.
Elle demande enfin que la réforme des dotations envisagée pour 2005 conduise à davantage de péréquation et déquité, conformément au principe constitutionnel. A cette fin, une prise en compte plus juste des recettes, mais également des charges, des collectivités bénéficiaires devra être recherchée.pt>c=http:/
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